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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:29

 

Salut tout le monde !

 

Chose promise, chose due, voici la 2° partie du récit de notre super voyage en Ethiopie.

 

On the road ; trajet Lalibela-Debre Tabor-Bahir Dar : 

 

Après la visite de Lalibela, nous voulions nous rendre dans la ville de Bahir Dar. Pour voir un peu de pays (et de paysages), nous avons décidé de faire ces 300km en minibus 4x4.

 

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Un rocher bizarre sur la route de Bahir Dar

 

Petite précision, en Afrique il ne faut pas compter en distance, mais en durée : 8 heures de route nous attendaient donc.

Afin d’avoir le temps de nous arrêter où nous voulions, nous avons préféré faire le trajet en 2 étapes, avec escale d’une nuit à Debre Tabor. Cette ville n’a pas d’intérêt particulier, à part de se trouver sur notre chemin et de posséder un hôtel plus que correct.

 

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Le "centre-ville" de Debre Tabor

 

Après 3 premières heures plutôt chaotiques, et un pneu de sacrifié, nous avons rejoint une route asphaltée plutôt en bon état, et depuis laquelle les paysages le long du parcours sont assez exceptionnels. On voit bien que l’on est sur des très hauts plateaux, dont les tombants ressemblent à des grands canyons !

 

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Paysage d'Ethiopie


 

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L'Ethiopie, tel le Grand Canyon

 

 

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Sur la route de Debre Tabor

 

 

Petite réflexion zoologique en aparté : sur le trajet, que ce soit piste ou route asphaltée, on croise énormément d’éthiopiens promenant leur troupeau, mais celui-ci déborde régulièrement sur la chaussée, ce qui rend quelquefois les dépassements un peu périlleux. Les vaches, les chèvres et les chevaux passent encore, ils se poussent dès qu’une voiture arrive, mais que dire de ces imbéciles d’ânes ! Au lieu de se mettre sur le côté, ils préfèrent rester plantés en plein milieu, pour finalement choisir au dernier moment un côté, et TOUJOURS le mauvais ! En gros on passe très souvent proche de l’accident avec cette bestiole, et je comprends mieux maintenant le bien-fondé de l’expression « bête comme un âne » !

 

Bahir Dar :

 

Point le plus bas de notre séjour, 1900m d’altitude, Bahir Dar est une assez grande ville (200 00 habitants) qui se situe au bord du plus grand lac d’Ethiopie, le lac Tana. Ce dernier se voit être la source du Nil Bleu, une des 2 branches qui formeront le « vrai » Nil au Soudan.

 

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Le lac Tana (vu depuis notre hôtel!), source officielle du Nil Bleu

 

 

En Etiopie, Bahir Dar est surnommée « La Riviera », car pas mal de rues sont très larges avec de grandes rangées de palmiers tout autour, ce qui fait un peu kitch comparé au reste du pays où on ressent plutôt de la pauvreté.

 A part quelques monastères situés sur des îles, la principale attraction de cette région est les chutes du Nil Bleu, ensembles de cascades au milieu de la nature. Pour y aller, il faut 1h de route chaotique puis 1 autre bonne heure de marche (un trek, comme diraient certains). Les paysages sont ici encore très jolis et assez diversifiés.

 

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Dignes des plus grands aventuriers, nous avons franchi ce "pont" pour atteindre les chutes

 

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Large aperçu des chutes du Nil Bleu, accessoirement les 2° plus hautes d'Afrique

 

 

A la fin de notre parcours, nous nous sommes fait littéralement assaillir par les habitants du village tout proche, avec qui il a fallu négocier sec pour pouvoir ramener quelques souvenirs.

 

Addis-Abeba bis :

 

Pour notre dernier jour en Ethiopie, et pour convenir avec nos horaires de vols, nous avons passé note dernière journée encore à AA. Nous en avons profité pour visiter ce qui était fermé quelques jours plus tôt à cause de l’Aïd. Tout d’abord l’Ethnological Museum, situé dans AA University, et qui raconte très bien les différentes traditions qui font la spécificité des différentes tribus vivant dans le pays. C’est intéressant de pouvoir comprendre d’où viennent tous les rites que l’on retrouve dans les nombreuses ethnies d’Ethiopie.

Dernière étape au Mercato d’AA, réputé pour être le plus grand marché d’Afrique. Et on peut y trouver tout ce que l’on veut, vraiment tout : des chaussures de sport  (qui a dit contrefaçon ?!) aux graines de café et de cacao, en passant par des tapis et des kalachnikovs ! Ça a été pour nous l’occasion de travailler nos capacités à négocier continuellement tous les produits que nous voulions acheter.

 

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Aperçu du Merkato d'Addis Abeba


 

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Leçon de négociation dans le Merkato

 

Après cette dernière journée à AA, nous sommes repartis à Doha via Dubaï, en profitant pour ma part d’un petit surclassement en Affaires, ce qui m’a permis de profiter d’un très bon repas arrosé de Champagne et de Châteauneuf-du-Pape, ce qui fait toujours plaisir avant de retourner au Qatar !

 

La nourriture en Ethiopie :

 

Quelques petites infos sur la bouffe en Ethiopie : tout repose sur un aliment de base, l’injera. Cette spécialité locale est faite à partir d’une céréale qu’on ne trouve qu’ici, le teff. En gros ce plat remplace le pain et les légumes, et a l’apparence, voire la texture, de tapisserie ou de torchons. Les avis quant à l’injera sont assez partagés (c’est peu dire,  hein Charles !), ce qui est sûr est que c’est assez original pour un goût finalement plutôt neutre… Le véritable pain a remporté plus de suffrages pour accompagner nos différents poissons ou viandes consommés dans le pays.


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Voilà à quoi ressemble l'injera...

 

Les Ethiopiens boivent beaucoup de bières (qui n’en boit pas en fait ? Même les saoudiens s’y mettent), en particulier de la Saint-Georges. Petit clin d’œil : Saint George est le saint le plus célèbre du pays, il a donné son nom à beaucoup d’églises là-bas, mais son nom a également dérivé vers une brasserie et même une des équipes de foot locales…

 

L’Ethiopie en résumé, c’est :

-          Un pays très pieu : seule 60% des habitants sont chrétiens orthodoxes (environ 40% de musulmans), mais on sent énormément l’influence de la religion dans leur vie quotidienne. Cela aliment également beaucoup de légendes qui circulent dans le pays.

-          Ça coûte vraiment pas cher : c’est un des pays les plus pauvres du monde, donc pour nous européens tout nous semble bon marché : il est facile de manger pour moins de 2€ par repas, sans chercher à se retenir sur la quantité. La bouteille de bière est à environ 40 centimes d’euros…

-          La garantie d’être abordé tout le temps : il y avait constamment des personnes autour de nous qui essayaient de nous « aider » dans l’espoir d’obtenir une petite pièce. C’est jamais méchant (les éthiopiens sont par ailleurs très gentils), mais parfois un peu lourd…

-          De la négociation : quasiment tous le prix doivent être négociés, surtout lorsque, voyant des blancs arriver, les produits subissent curieusement une inflation de 1000% !

-          Des paysages grandioses et une forte dimension historique, comme le montrent ces 2 articles et les photos.

-          Peu de touristes : il n’y a pas beaucoup de visiteurs étrangers en Ethiopie, ce qui n’est pas plus mal pour en préserver l’authenticité. Pourtant le pays mériterait d’être plus reconnu par les tours operator.


 

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Aperçu d'Addis Abeba

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